Jérusalem
de notre correspondante
Deux ans après le déclenchement de la deuxième Intifada, la situation sur le terrain reflète l'impasse politique dans laquelle se trouvent aujourd'hui Israéliens et Palestiniens. De la même façon qu'Ariel Sharon semble tenir entre ses mains son vieil ennemi Yasser Arafat dans son palais en ruine de la Mouqataa, les Israéliens semblent bel et bien avoir gagné dans le conflit qui les oppose aux Palestiniens depuis septembre 2000. L'Autorité palestinienne a été détruite, la Cisjordanie réoccupée, la bande de Gaza réduite à une prison, les Palestiniens sont à genoux...
Impasse. Mais à y regarder de plus près, le Premier ministre israélien n'est pas encore sorti vainqueur du siège de la Mouqataa qui lui a valu de très vives critiques d'une communauté internationale souvent indulgente, et cette Intifada a plutôt fait deux vaincus. Les Israéliens vivent depuis plus d'un an dans la hantise des attentats-suicides, leur économie autrefois florissante est en passe de s'effondrer et leurs projets d'avenir sont limités à une confrontation militaire dont certains de plus en plus nombreux commencent à réaliser qu'elle ne mène nulle part.
Après deux ans d'une violence sans précédent qui a coûté la vie à 1 600 Palestiniens et 600 Israéliens, et blessé des milliers de personnes de part et d'autre, les deux peuples sont vidés, épuisés. Côté israélien, certains commencent à douter du réel désir de paix de Sharon.
Fin de tabous. Côté palestinien, même si le dialo