à New York
Jacques Chirac a réitéré vendredi, dans un entretien téléphonique avec le Président George W. Bush, l'opposition de la France à toute résolution sur un recours automatique à la force contre l'Irak, a indiqué le porte-parole de l'Elysée. Le Président a rappelé que Paris était favorable à une résolution «simple et ferme montrant l'unité et la détermination de la communauté internationale» en faveur d'un retour rapide des inspecteurs en désarmement de l'ONU en Irak.
Tentative. Bush l'avait appelé pour lui exposer «les principales dispositions» du projet de résolution américain et britannique. Simultanément, le sous-secrétaire d'Etat américain chargé des affaires politiques, Marc Grossman, accompagné de son homologue britannique, étaient reçus à Paris par de hauts fonctionnaires des Affaires étrangères et de la présidence pour tenter de lever les réticences françaises. Paris refuse toute automaticité et plaide pour une formule à double détente : une résolution fixant les obligations de Bagdad, et une autre, formulant les conséquences en cas de refus de l'Irak de se plier à ses engagements.
Selon plusieurs sources à New York, le texte anglo-américain accorderait un «délai de deux mois» aux inspecteurs en désarmement pour évaluer la coopération de l'Irak. Il évoquerait aussi un «encadrement militaire et de protection» pour les missions d'inspection. Enfin et surtout, sans parler d'«un changement de régime en Irak», un paragraphe spécifierait que si Bagdad refuse de collabo