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Libération

Irak: forte résistance à l'ONU

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Paris, Moscou et Pékin opposés au projet de résolution Blair-Bush.
publié le 30 septembre 2002 à 1h10

New York de notre correspondant

«La question est de savoir de quelle marge de manoeuvre l'ONU dispose vraiment, dit un diplomate, entre les exigences américano-britanniques et le refus irakien, le fossé est énorme.» Alors que le chef des inspecteurs en désarmement, Hans Blix, commence aujourd'hui à Vienne des négociations sur les modalités pratiques du retour de ses équipes à Bagdad, les Nations unies anticipaient une semaine de tractations «des plus délicates» pour tenter de voter une résolution sur l'Irak. Attendu depuis plusieurs jours, le projet de résolution américano-britannique a été jugé à New York «encore plus dur que prévu». Il a été rejeté catégoriquement samedi par Saddam Hussein, qui a promis de «combattre et de se mobiliser contre toute agression».

«Force de protection.» Selon plusieurs sources à l'ONU, le texte, qui n'a pas été rendu public mais circule entre les cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Etats-Unis, Grande-Bretagne, Russie, France, Chine), accorde tout d'abord sept jours à Saddam pour accepter l'ensemble de la résolution. Il lui demande ensuite de présenter «dans les trente jours» tous les détails de ses programmes d'armes nucléaires, chimiques, biologiques ou balistiques. Le document prévoit que les inspecteurs, accompagnés d'une «force de protection», aient accès à tous les sites suspects, y compris les palais présidentiels. Enfin, Américains et Britanniques précisent que «tous les moyens nécessaires» peuvent être employés contre Bagdad