Une carte politique représentant les principaux courants du pays islamistes compris , et aucune contestation majeure des élections législatives qui se sont déroulées vendredi au Maroc : en dépit d¹un taux de participation faible (51 %) témoignant du désenchantement des Marocains à l¹égard des «promesses non tenues», le roi Mohammed VI peut se targuer d¹avoir gagné un pari qui n¹était pas sans risques.
En dépit des critiques sur les «lenteurs» du gouvernement dit d¹alternance, il avait tenu à aller au bout de cette expérience initiée par son père, Hassan II. Déterminé à respecter les échéances électorales, il avait refusé d¹entendre ceux qui tentaient de le dissuader de «sauter sans parachute» et de le convaincre de les reporter par crainte d¹un «déferlement» islamiste. Aujourd¹hui, le successeur de Hassan II va pouvoir, trois ans après son intronisation, «commencer» son règne en montrant que la démocratisation du Maroc n¹est pas un leurre et que l¹ère des fraudes massives n¹est plus.
Complexité. Suscitant moult interrogations, les reports de l¹annonce officielle des résultats ont pourtant failli brouiller l¹image du scrutin et accréditer l¹idée d¹un «flottement», dû notamment au score des islamistes. Ce retard s¹explique en réalité par l¹extrême complexité du dépouillement, liée au nouveau mode de scrutin de liste à la proportionnelle, à la présence de deux listes distinctes et au mécanisme de contrôle et de validation tatillon mis en place pour éviter toute controverse ma