Une délégation irakienne a entamé hier à Vienne deux jours de discussions pour préparer un retour des inspecteurs en désarmement de l'ONU après quatre ans d'absence et prendre la mesure de la volonté de coopération à Bagdad, sous la menace d'une offensive américaine. L'objectif est, selon Hans Blix, chef des inspecteurs de l'ONU, de «prévenir tout incident en Irak une fois les inspections commencées, si elles commencent».
Emissaires. Simultanément, les Etats-Unis, avec l'appui de la Grande-Bretagne, poursuivent leurs efforts en coulisse pour faire accepter une résolution de l'ONU qui ne laisserait que trente jours à Saddam Hussein pour ouvrir ses sites soupçonnés de receler des armes de destruction massive, sous peine d'une intervention. Mais malgré l'envoi d'émissaires ce week-end à Paris, à Moscou et à Pékin les trois autres membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU , Bush et Blair ne sont pas parvenus à faire admettre un recours automatique à la force si Bagdad n'obtempère pas.
Le ministre chinois des Affaires étrangères, Tang Jiaxuan, et son homologue russe Igor Ivanov, ont ainsi convenu hier que la meilleure façon de résoudre le problème passait par la voie politique. Et, de son côté, Dominique de Villepin, au Quai d'Orsay, a réaffirmé que la France refusait de donner un «blanc-seing à une action militaire» contre l'Irak. Ces positions, qui n'ont fait qu'être réaffirmées, expliquent sans doute le fait que Tony Blair, interrogé par la BBC, n'a plus écarté la po