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Libération

Face à l'ONU à Vienne, l'Irak plie mais ne rompt pas

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Une première équipe d'inspecteurs en désarmement pourrait arriver à Bagdad dans les quinze jours.
publié le 2 octobre 2002 à 1h16

Vienne de notre correspondant

La guerre n'aura pas lieu à Vienne. Après deux jours de «discussions très positives», les représentants irakiens ont accepté le «retour sans condition des inspecteurs en désarmement de l'ONU». C'est du moins ce qu'a affirmé, hier soir, Hans Blix, directeur exécutif de la Commission de contrôle, de vérification et d'inspection des Nations unies (Cocovinu), devant un parterre de journalistes venus du monde entier. Le geste de bonne volonté des Irakiens, qui ont annoncé hier qu'une première équipe d'inspecteurs pourrait arriver à Bagdad dans les quinze prochains jours, a toutefois ses limites. Car, comme l'a précisé Hans Blix, l'accès «immédiat, sans condition et sans restriction à tous les sites» suspectés d'abriter des armes de destruction massive restera régi par le «mémorandum» de février 1998, signé par Kofi Annan et le vice-Premier ministre irakien, Tarek Aziz. Celui-ci dresse une liste de huit palais présidentiels, pour lesquels une visite des inspecteurs de l'ONU ne peut se faire que sous certaines conditions : dépôt d'une demande, délais de quelques jours, accompagnement obligatoire d'un diplomate, etc.

Accès conditionnel. En tant que représentant des Nations unies, Hans Blix n'a donc pas cherché à obtenir plus que ce que l'ONU exigeait. Cette question de l'accès conditionnel aux sites présidentiels pourrait être utilisée par Bush pour refuser l'accord obtenu à Vienne. Depuis lundi, l'administration américaine n'a pas caché le peu d'importan