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Porte-avions européenen rade

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Londres choisit un avion qui oblige les Français à faire cavalier seul.
publié le 2 octobre 2002 à 1h16

En choisissant, lundi, un avion à décollage vertical pour équiper ses deux futurs porte-avions, le Royaume-Uni oblige la France à faire cavalier seul pour la construction du petit frère du Charles-de-Gaulle. L'idée d'un porte-avions franco-britannique, qui avait du plomb dans l'aile depuis l'été, semble définitivement enterrée. Toutefois, précise la Marine nationale, «cela ne remet pas en cause la coopération entre nos deux pays. Les discussions se poursuivent, par exemple sur le futur système de combat (l'électronique, ndlr) de nos bateaux».

Lundi, le ministère de la Défense britannique a dévoilé son choix en faveur de la version STOVL (Short Take-Off Vertical Landing) du F-35 américain. En cours de dévelop pement, cet avion de Lockheed-Martin est à décollage court et atterrissage vertical. Une technologie complexe, maîtrisée uniquement par le motoriste anglais Rolls-Royce. L'aviation et la marine britannique sont déjà équipées d'avions utilisant cette technologie, les Harrier.

Le choix britannique est à l'opposé de ceux de l'US Navy et de la Marine française. Le Charles-de-Gaulle met en oeuvre des avions classiques et, pour ce faire, a besoin d'équipements spéciaux, les catapultes. Les Rafale français ne pourront donc pas se poser sur les porte-avions britanniques.

Londres ne ferme cependant pas tout à fait la porte... mais à long terme. Le ministre de la Défense, Geoff Hoon, a évoqué lundi un programme «adaptable». Les deux nouveaux porte-avions, «dont la durée de vie est de