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Libération

En Europe de l'Est, on se drogue comme à l'Ouest

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Une étude de l'UE au sein des pays candidats est sans appel.
publié le 4 octobre 2002 à 1h18

Bruxelles (UE) correspondance

Ils étaient plutôt vodka, les voilà aussi fumeurs de joints, gobeurs d'ecstasy et accros à l'héroïne. Douze ans après l'effondrement du communisme, les pays d'Europe centrale et orientale (Peco) sont devenus des consommateurs de drogue, et plus seulement des zones de transit. C'est ce qui ressort de la première étude sur le sujet réalisée par l'Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT) et présentée hier à Bruxelles lors de son rapport annuel.

Usage «festif». Le verdict de l'institution, basée à Lisbonne, est sans appel : la consommation de stupéfiants, phénomène récent dans les pays candidats, tend à augmenter et à se rapprocher des pratiques de l'Ouest. Cette évolution pourrait même s'accentuer avec l'élargissement. Car, comme le remarque Georges Estievenart, directeur de l'OEDT, «le marché unique, la libre circulation des personnes, des biens et des capitaux, c'est le paradis pour les usagers comme pour les trafiquants de stupéfiants».

Premier phénomène en expansion et relati vement nouveau : l'usage «festif» des drogues, qui se répand chez les jeunes. Comme leurs homologues occidentaux, ils organisent des raves et autres soirées techno avec, au menu, alcool et ecstasy (d'ailleurs en partie «importé» de l'UE). Mais le produit le plus consommé reste de loin le cannabis, comme chez les Quinze. En Pologne, 9 % de la population affirme en avoir consommé au cours de l'année passée. En 1994, ils étaient seulement 1,4 %. Concernant l