Candidat pour la quatrième fois, le leader de la gauche ratisse large.
La quatrième fois sera-t-elle enfin la bonne ? Les sondages l'annoncent, «Lula» y croit. Le leader historique de la gauche brésilienne, de son vrai nom Luiz Inacio da Silva, candidat malheureux en 1989, 1994 et 1998, n'a jamais été aussi près de remporter l'élection présidentielle. Si près qu'il pourrait même être élu dès dimanche, au premier tour. Les derniers sondages donnaient au patron du Parti des travailleurs (PT) entre 45 et 48 % des voix. En cas de second tour prévu le 27 octobre , les enquêtes lui prédisent la victoire quel que soit son adversaire.
Le principal, le terne José Serra, du PSDB (Parti de la social-démocratie brésilienne), dauphin du président sortant, Fernando Henrique Cardoso qui ne peut se représenter après deux mandats consécutifs plafonne à 20 % des voix. Encore plus loin derrière arrive le populiste Ciro Gomes, à la tête d'un hétéroclite Front travailliste, une coalition qui réunit des partis allant de la gauche communiste à la droite modérée.
Crise financière. La campagne électorale a coïncidé avec une grave crise financière. En parallèle à la progression de Lula dans les sondages, le réal n'a cessé de perdre de sa valeur par rapport au dollar 30 % au total en un an , obligeant la banque centrale brésilienne à intervenir régulièrement pour soutenir la monnaie nationale. En août, le Brésil obtenait du FMI un prêt de 30 milliards de dollars. Autrefois pourfendeur des insti