Menu
Libération

Côte-d'Ivoire: le cessez-le-feu attendra

Article réservé aux abonnés
Les annonces du gouvernement et des rebelles n'ont pas été suivies d'effet vendredi.
publié le 5 octobre 2002 à 1h19

Bouaké et Yamoussoukro

envoyés spéciaux

Signeront, signeront pas ? La journée de vendredi a été rythmée à Yamoussoukro, la capitale administrative ivoirienne, par les rumeurs sur une possible conclusion d'un cessez-le-feu entre les forces gouvernementales d'Abidjan et les rebelles qui tiennent tout le nord du pays depuis maintenant deux semaines.

Assis sur un banc, jeudi, les sous-officiers de la rébellion qui occupe Bouaké, la grande ville du nord du pays, avaient des allures de collégiens convoqués devant un conseil de discipline. L'adjudant Tuo Fozié, le caporal Tchouk, le sergent Chérif Ousmane et trois de leurs compagnons faisaient face à cinq ministres ouest-africains et plusieurs représentants de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao). Le leader des mutins s'est abstenu de faire son apparition. C'est donc cette direction collégiale du Mouvement patriotique de Côte-d'Ivoire qui a exposé le point de vue des rebelles. «Une série de revendications catégorielles, mais pas de revendications politiques», se félicitait un négociateur, surprenant quelque peu les observateurs. Pour autant, les mutins avaient dans l'idée de renverser le régime de Laurent Gbagbo, puis de réorganiser des élections avec tous les partis au terme d'une courte période de transition. Ils réclamaient également l'application des résolutions du Forum de réconciliation qui s'est déroulé l'an passé. Mais le principe de la signature d'un cessez-le-feu (Libération de vendredi) semblait