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Libération

La métamorphose des «conventionnels»

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Ambiance constructive et pacifiée face aux premiers textes écrits.
publié le 5 octobre 2002 à 1h19

Bruxelles (UE)

de notre correspondant

Giscard en ronronne d'aise : «Vous aurez remarqué un changement de climat au sein de la Convention», s'est plu à souligner, vendredi, son président. Pour lui, les «conventionnels» ont enfin pris conscience de participer à une oeuvre historique. Chacun veut «contribuer à la décision finale, à la substance du traité constitutionnel», s'est réjoui Valéry Giscard d'Estaing. «Un esprit est en train de naître», a surenchéri le député européen Inigo Méndez de Vigo (conservateur, Espagne). Entendre Peter Hain, représentant du gouvernement britannique, s'interroger sur les dispositifs qu'il faudra inclure «dans notre Constitution» en a fourni l'ultime preuve.

De fait, les conventionnels, lors de leur session plénière mensuelle, jeudi et vendredi, ont réussi à entrer dans le vif du sujet sans s'étriper, bien qu'ils aient dû, pour la première fois, se prononcer sur des textes écrits. «Après avoir beaucoup parlé, ce passage à l'écrit n'était pas sans risque, puisque nos contradictions risquaient d'apparaître», confie un conventionnel. On comprend mieux le soulagement de VGE, puisque des consensus se sont dégagés. Ils ouvrent la voix à la rédaction de la Constitution, dont l'ossature sera présentée fin octobre. Il faut dire que le terrain avait été soigneusement déminé par des «groupes de travail» spécialisés.

«Il ne faut rien exagérer», tempère un diplomate français, un peu jaloux de voir les conventionnels réussir là où les Etats ont échoué au sommet d