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Libération

L'armée ivoirienne s'acharne sur Bouaké

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Les habitants du fief des rebelles se terrent chez eux, sous les tirs de mortiers.
publié le 8 octobre 2002 à 1h20

Après avoir fait mine de négocier un cessez-le-feu, les autorités ivoiriennes semblent bien décidées à en finir par les armes avec les rebelles qui contrôlent le nord du pays depuis près de trois semaines. Après une courte accalmie durant la nuit de dimanche à lundi, les combats ont repris à l'aube tout autour de Bouaké, la deuxième ville du pays, où les forces loyalistes avaient acheminé des renforts ces derniers jours. Les Fanci (Forces armées nationales de Côte-d'Ivoire) avaient reçu, dimanche, plusieurs tonnes de munitions acheminées sur l'aéroport de Yamoussoukro par deux avions, un Antonov 26 aux couleurs du Tadjikistan et un quadrimoteur de fabrication britannique immatriculé, selon certaines sources, au Swaziland.

Chute imminente. Hier, en fin de journée, des échanges de tirs nourris ont éclaté dans le centre de Bouaké, laissant présager une chute imminente de la ville aux mains de forces loyalistes. Sur place, les habitants restent terrés chez eux, effrayés par les tirs de mortiers et de 40 mm qui retentissent aux alentours. On ignorait, hier, le nombre de victimes occasionnées par ces combats.

Postées à quelques kilomètres à l'est de la ville, les troupes françaises, qui fournissent un soutien logistique aux Fanci, suivent attentivement l'offensive des forces gouvernementales, prêtes à intervenir pour évacuer la poignée de Français demeurée à Bouaké. Le ministre français des Affaires étrangères, Dominique de Villepin, a demandé hier au président ivoirien Laurent Gbag