São Paulo

de notre correspondante

L'issue de la présidentielle brésilienne de dimanche a douché les espoirs du Parti des travailleurs (PT, opposition de gauche) de voir son candidat, Luiz Inacio «Lula» da Silva, l'emporter dès le premier tour. Hier, le chef historique du PT n'a pas caché sa déception : «J'ai cru être en mesure de l'emporter dès dimanche. Cela n'a pas marché, mais patience !» Lula, qui brigue pour la quatrième fois d'affilée la présidence du Brésil et a déjà essuyé trois défaites, a obtenu tout de même 46,45 % des suffrages exprimés, au terme du dépouillement de 98,44 % des votes. Ce qu'il a qualifié de «plus grande victoire d'un parti de gauche sur le continent latino-américain». Et d'indiquer qu'il «entrait en campagne en cette même minute» pour le deuxième tour.

«Une partie du nouvel électorat que Lula avait réussi à attirer, partisan du changement, a pris peur devant les urnes, analyse la politologue Fatima Jordao Pacheco. Ces électeurs se sont demandé si le nouveau Lula, au discours plus modéré que par le passé, était vraiment sincère. Ils ont forcé un second tour, alertés par les chances de Lula de l'emporter dès le premier. D'autre part, la performance de Lula dans les derniers débats a pu donner l'impression qu'il n'est pas préparé. Cela dit, le score de Lula indique qu'il a ratissé bien au-delà de son noyau dur de 30 à 35 % de l'électorat.»

Mécontentement. Ainsi, le leader du PT est arrivé en tête de peloton des six candidats. Principale figure d'opposit