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Libération

Yémen: prudence autour du vrai-faux attentat

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Enquête franco-yéménite sur l'explosion du pétrolier.
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publié le 9 octobre 2002 à 1h21

Des experts français et yéménites ont entamé hier leur enquête sur les causes de l'explosion qui a endommagé le superpétrolier français Limburg, au large du Yémen, tandis que le corps d'un membre d'équipage, porté disparu depuis dimanche, a été repêché. La thèse de l'attentat avait été évoquée dans un premier temps de source diplomatique française, puis reprise par l'armateur du pétrolier. Mais estimant qu'elles manquaient d'éléments pour écarter l'hypothèse d'un accident, les autorités françaises étaient restées prudentes, préférant attendre les conclusions de l'enquête

Investigations. Quatre enquêteurs français du Bureau enquêtes accidents-Mer (BEA-Mer) ont entamé des discussions avec des experts yéménites à Al-Moukalla, chef-lieu de Hadramout (sud-est). «Pour le moment nous ne privilégions aucune cause», a déclaré l'un d'eux, Jean-François Perroty. Des enquêteurs américains sont également arrivés à Moukalla pour participer, avec l'accord de Sanaa et de Paris, aux investigations, tandis que le coordinateur américain de la lutte antiterroriste arrivait, lui, à Sanaa.

Le corps d'un Bulgare, Atanas Atanasov, 38 ans, un des 25 marins du Limburg, a par ailleurs été repêché sur les côtes yéménites. La déflagration s'est produite dimanche alors que le bateau s'apprêtait à entrer dans le port d'Ash-Shihr, à 30 km de Moukalla, où il devait charger une cargaison de brut. «L'explosion telle qu'elle s'est produite ne peut pas être due à un problème technique», a déclaré le commandant du