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Libération

La loterie macabre du sniper

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Depuis le début du mois, il a déjà fait huit victimes, abattues d'une seule balle, au hasard, et blessé deux personnes.
publié le 12 octobre 2002 à 1h23

Washington

de notre correspondant

Charles Moose est désormais une célébrité. Chef de la police du comté du Montgomery, dans la banlieue nord de Washington, il coordonne depuis le 2 octobre la chasse au «sniper» qui, depuis une semaine, abat des passants au hasard. Vendredi encore, à 9 h 30, il a fait une huitième victime, un homme tué comme les autres d'une seule balle, dans une station d'essence Exxon près de Fredericksburg, en Virginie.

Tous les jours ou pres que, Charles Moose donne une conférence de presse à l'extérieur des bâtiments de la police ; il a rarement grand-chose à annoncer. Ses bureaux, à Rockeville, ont été transformés en quartier général et, pour loger le FBI et les autres polices impliquées dans la chasse (1), des cloisons ont été abattues. Il y a des cartes sur les murs, des téléphones et des télévisions partout. Par les fenêtres, les policiers peuvent apercevoir les tentes et les paraboles des télévisions qui font le siège.

Ancien policier de Portland, dans l'Oregon, Charles Moose, un Noir de 48 ans, s'emporte souvent. Contre la presse, contre ses collaborateurs trop bavards... Au cours de sa carrière, Charles Moose a été sanctionné à plusieurs reprises pour ses emportements. Tout le monde, aujourd'hui, se demande si ce policier est vraiment à la hauteur de la situation, et si l'Attorney General John Ashcroft (dont dépend le FBI) ne devrait pas prendre directement l'affaire en main. Le porte-parole de la Maison Blanche, Ari Fleischer, a tenu à préciser que r