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Libération

L'Armée républicaine irlandaise au pied du mur

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Les protestants l'accusent de réarmer et exigent son démantèlement.
publié le 15 octobre 2002 à 1h25

Belfast envoyé spécial

La tempête qui secoue le processus de paix a beau avoir un air de déjà vu, elle dépasse en gravité toutes celles qui l'ont précédée. En apparence, rien de nouveau sous la grisaille nord-irlandaise. Les unionistes protestants emmenés par leur chef, le Premier ministre David Trimble, accusent une fois encore les républicains de mener un double jeu et refusent de cohabiter avec eux au sein du gouvernement local. Pour la quatrième fois, les autorités britanniques doivent suspendre les institutions semi-autonomes menacées d'effondrement et reprendre les rênes de la province.

Démantèlement. Par le passé, il avait suffi d'un geste de l'Armée républicaine irlandaise (IRA) pour que tout rentre dans l'ordre. Au printemps 2000, le groupe clandestin avait permis à des inspecteurs internationaux de visiter certaines caches d'armes. L'an dernier, il avait commencé à détruire ses arsenaux. Cette fois, ses adversaires ne se satisferont pas de mesures jugées symboliques. Ils exigent non plus le désarmement de l'IRA, mais son démantèlement pur et simple. Un objectif plus difficile à atteindre.

Malgré le cessez-le-feu observé depuis 1997 et la participation au pouvoir de son aile politique, Sinn Féin, l'IRA est accusée de n'avoir pas tourné la page des années de plomb. Le 4 octobre, quatre militants républicains ont été arrêtés à Belfast dans une affaire d'espionnage. Au cours de leur raid, les policiers disent avoir retrouvé les verbatims d'entretiens confidentiels au plus