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Libération

Prague attend de Bruxelles une attitude fair play

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En visite à Paris, le Premier ministre a fait valoir les attentes du pays avant l'élargissement.
publié le 15 octobre 2002 à 1h25

A l'approche du jour J, les pays candidats à l'entrée dans l'Union européenne veulent faire entendre leurs différences. En visite à Paris du 10 au 12 octobre, le Premier ministre tchèque, le social-démocrate Vladimir Spidla, est ainsi venu rappeler que pour son pays, l'un des plus eurosceptiques parmi les postulants, ce qui comptait le plus était d'«être traité d'égal à égal et avec fair play». «Si l'on commence à prendre avec nous l'attitude d'un grand seigneur, alors rien n'ira plus», a-t-il averti, allusion au risque de voir les Tchèques rejeter l'adhésion à l'UE lors du référendum prévu au printemps.

Mettre la pression. Alors que s'ouvrent les ultimes négociations entre Bruxelles et les candidats sur deux sujets particulièrement délicats ­ l'agriculture et les questions financières ­, il est de bonne guerre de faire monter la pression. «Le principe de base pour nous est que nous ne nous retrouvions pas dans une situation plus difficile en adhérant qu'en restant dehors», poursuit Vladimir Spidla. La République tchèque veut obtenir l'assurance qu'au lendemain de son intégration elle ne se retrouve pas, comme le prévoient certains calculs de Bruxelles, contributrice nette au budget de l'Union européenne, c'est-à-dire qu'elle verserait plus au budget communautaire qu'elle ne recevrait de fonds de Bruxelles.

Sur la question agricole, le Premier ministre se montre plus discret. Pas plus que les autres postulants, Prague n'est évidemment satisfait de la proposition de Bruxelles d