Berlin de notre correspondante
Après le grand souffle des réformes de société en 1998, le deuxième gouvernement Schröder sera plutôt celui de la gestion de la crise économique et du chômage, à en croire son programme et sa composition qui doivent être présentés aujourd'hui à Berlin. Alors que le lancement du premier gouvernement Schröder en 1998 avait été marqué par de grands projets de société (sortie du nucléaire, réforme écologique ou encore réforme du droit de la nationalité), la priorité a été donnée cette fois à la lutte contre le chômage et la tentative de réanimation de l'économie allemande.
Trou imprévu. Les Verts, qui ont pourtant sauvé la tête de Schröder en améliorant leur score aux dernières législatives, ont dû accepter cette priorité à la croissance et avaler une nouvelle couleuvre : le report à 2005 de l'arrêt de la première centrale nucléaire, qui avait été promis pour 2003. Les Grünen n'obtiendront pas non plus de quatrième ministère, comme ils en avaient un temps rêvé, mais verront simplement les compétences de leurs trois ministres Affaires étrangères, Environnement et Agriculture accrues.
Suivant l'exemple français, le chancelier Schröder a décidé de laisser un peu filer le déficit budgétaire allemand l'année prochaine pour ne pas trop étrangler une croissance désespérément plate. En 2003, le déficit pourrait atteindre jusqu'à 18 milliards d'euros, contre 15,5 milliards prévus jusqu'à présent, ce qui devrait le maintenir très près du plafond de 3 % auto