Bruxelles (UE) correspondance

L'heure du départ approche pour les quelque 400 000 Afghans réfugiés dans l'Union européenne. Hier, à Luxembourg, la présidence danoise des Quinze a présenté les grandes lignes d'un «programme de retour» spécialement conçu pour les Afghans qui, selon les Européens, ne méritent plus le statut de réfugiés depuis la chute du régime des talibans.

Fardeau financier. Les retours se feront, dans un premier temps, sur une base volontaire, selon le projet en discussion au Conseil des ministres de la Justice et de l'Intérieur. Mais l'hypothèse de rapatriements forcés n'est pas exclue. D'autant que la Commission européenne doit présenter dans les prochains jours des propositions visant cette fois tous les étrangers en situation irrégulière.

L'objectif est de coordonner les initiatives individuelles des Etats membres dans l'espoir d'être plus efficace, insiste-t-on à Bruxelles. Le plan de la présidence danoise prévoit un financement par les Etats membres des transferts en avion, tandis que l'aide à la réinstallation proviendrait du budget communautaire. Le ministre français de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, a pour sa part plaidé en faveur d'un partage du «fardeau financier» des rapatriements. «La France ne peut pas être jugée responsable pour ceux qui se sont arrêtés dans le Calaisis», a-t-il expliqué, en soulignant que ces personnes sont souvent entrées dans l'Union par un pays autre que la France et qu'elles veulent aller au Royaume-Uni.

Volontaires. La France