New York de notre correspondant
Un à un, ils ont défilé devant le Conseil de sécurité. Le premier, l'ambassadeur sud-africain, a donné le ton. «Nous faisons part de notre inquiétude concernant le fait que l'on demande aux Nations unies de considérer des propositions qui pourraient ouvrir la porte à une guerre contre un Etat membre», a lancé Dumisani Kumalo. A peine enclenché, le débat public sur l'Irak à l'ONU a pris des airs de plaidoyer en faveur de la paix. Au total, ce sont plus de 100 pays qui doivent intervenir mercredi et jeudi. Ceux qui ont pris la parole hier matin se sont en majorité prononcés pour une solution diplomatique à la crise irakienne.
Durant deux jours, ce débat public devrait mettre à nu les divisions de l'ONU sur le problème irakien. Depuis cinq semaines,à New York, les Etats-Unis, flanqués de la Grande-Bretagne, tentent d'imposer une résolution «dure», qui redéfinisse les missions d'inspection en Irak et autorise une intervention militaire en cas de non-coopération de Saddam. Hier encore, le président Bush a souligné à Washington que la communauté internationale devait «faire face à ses responsabilités». Assurant que la guerre ne devait intervenir qu'en dernier recours, il a souligné que son objectif n'était que de «supprimer la menace» que représente Saddam Hussein.
Peu de progrès. Malgré les pressions américaines, la France, soutenue par la Russie et la Chine, deux autres membres permanents du Con seil de sécurité avec droit de veto, continue de s'oppo