Les pays de l'Est candidats à l'adhésion à l'Union européenne avaient déjà un oeil rivé sur l'Irlande, où se tient samedi un second référendum décisif sur le traité de Nice, base juridique de l'élargissement. Ils ont maintenant l'autre oeil fixé sur les Pays-Bas : 87 jours après son investiture, le gouvernement de droite néerlandais a présenté hier sa démission et annoncé un retour aux urnes. Des élections anticipées pourraient se tenir mi-décembre ou début janvier, ce qui veut dire qu'au sommet de Copenhague des 12 et 13 décembre où les Quinze doivent donner leur feu vert final à l'entrée de dix nouveaux pays dans l'UE , les Pays-Bas seront représentés par un Premier ministre démissionnaire, seulement chargé d'expédier les affaires courantes. Aura-t-il compétence pour signer une décision aussi capitale ? La question serait purement rhétorique si la coalition dirigée par le démocrate-chrétien Jan Peter Balkenende n'avait justement commencé à se déchirer sur ce thème de l'élargissement.
Rassurant. Tant à Bruxelles qu'à Copenhague, on se voulait pourtant rassurant hier sur l'impact de la crise politique néerlandaise. «Je suis sûr que les Pays-Bas ne prendront pas la responsabilité de stopper l'élargissement», a affirmé le ministre danois des Affaires étrangères, Per Stig Moeller, dont le pays préside actuellement l'Union. L'Europe venait d'apparaître comme un grand sujet de divergence au sein de la coalition issue des élections du 15 mai aux Pays-Bas ; elle n'est pourtant pa