New York, Washington

de nos correspondants

Malgré la rhétorique guerrière, la diplomatie suit son cours. Alors que les Etats-Unis et la France sont engagés depuis plus de cinq semaines dans un bras de fer sur l'Irak, un compromis pourrait voir le jour à l'ONU. Hier, de nombreuses sources diplomatiques à New York ont assuré que l'administration Bush allait «dans les 48 heures» proposer une nouvelle résolution destinée à recueillir l'unanimité du Conseil de sécurité. «Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne vont présenter de nouvelles idées qui tiendront compte du point de vue de la Russie», a assuré à Moscou le ministre russe des Affaires étrangères, Igor Ivanov.

La proposition américaine, qui n'a pas été officiellement confirmée, viserait à mettre fin à l'impasse qui paralyse les Nations unies. Depuis l'intervention de Bush sur l'Irak, le 12 septembre, la France s'oppose en effet au projet de résolution dure élaborée par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, et qui prévoit un recours direct à la force en cas de non- collaboration de Saddam Hussein avec les inspecteurs en désarmement de l'ONU. Paris, soutenu par Moscou, est en faveur d'une «démarche en deux temps», avec une première résolution sur le retour des inspecteurs et une réunion du Conseil de sécurité pour avaliser une intervention militaire.

Prudence. Cette fois, selon plusieurs diplomates, le document américain mettrait la pression sur les inspecteurs, en leur donnant le pouvoir d'estimer la gravité d'une violation éventu