Avec la reprise de Daloa, mercredi, l'armée ivoirienne semblait avoir repris l'initiative. Son apathie depuis le début du conflit n'avait pas manqué de surprendre. Le récent regain de combativité des forces loyalistes s'expliquerait notamment par le limogeage, samedi, du ministre de la Défense, Moïse Lida Kouassi, exigé par les chefs de l'armée pour passer à l'action. Il semble surtout que les Forces armées nationales de Côte-d'Ivoire (Fanci) aient reçu des armes neuves. Lorsqu'il s'est agi de contre-attaquer, les militaires avaient découvert que leurs arsenaux étaient vides. Où sont passées les armes que Kouassi était censé avoir acheté depuis deux ans ? Ont-elles été détournées, le pouvoir n'accordant qu'une confiance limitée à son armée et lui préférant la gendarmerie ou la police antiémeutes ? Ou l'argent a-t-il simplement été «mangé» ? C'est fort probable. Et ces détournements ne sont pas non plus étrangers au limogeage du ministre, très proche du président.
Mercenaires. Pour préparer la contre-offensive, le président Gbagbo a envoyé deux de ses conseillers spéciaux, l'un à Paris et l'autre en Israël, pour trouver des financements, acheter des armes et muscler ses services de renseignements. Le pouvoir s'intéresse particulièrement à des hélicoptères qui procureraient un avantage décisif sur le terrain : des contacts auraient été pris avec une filiale roumaine d'Eurocopter pour l'achat de trois Puma, d'un certain nombre d'Alouette et d'avions d'observation, mais la transa