Beyrouth envoyé spécial
C'est avec un certain soulagement que l'Elysée avait accueilli le report du IXe sommet de la francophonie qui devait se tenir il y a un an à Beyrouth. Au lendemain des attaques du 11 septembre, une telle réunion aurait probablement fait un bide. Elle s'annonçait d'autant plus mal que la succession du secrétaire général de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF) se présentait pour le moins chaotique. En un an, Jacques Chirac a eu le temps de déminer le terrain et lors de la réunion, ce samedi, des chefs d'Etat et de gouvernement, c'est l'ex-président sénégalais, Abdou Diouf, qui devrait être désigné «par consensus». Sauf coup de théâtre de dernière minute.
Ex-grand commis. Cette nomination viendrait consacrer la stature internationale, le parcours exemplaire de ce successeur et fils spirituel de Léopold Sedar Senghor, qui a dirigé le Sénégal de 1981 à 2000. Au soir de sa défaite face à Abdoulaye Wade, en mars 2000, Diouf s'était retiré sans barguigner, donnant l'exemple, rare en Afrique, d'une alternance pacifique. Depuis, il a disparu de la vie publique et politique, menant une paisible retraite à Paris. Dès 2000, Chirac avait évoqué pour lui le secrétariat général de la francophonie : le grand Diouf il mesure près de deux mètres a le profil idéal en raison de son entregent international, de son sérieux et de sa rigueur d'ex-grand commis de l'Etat. D'autant qu'il partage la vision «chiraquienne» de la francophonie axée autour du dével