São Paulo
de notre correspondante
Selon toute vraisemblance, Luiz Inacio da Silva, «Lula», sera le prochain président du Brésil. En lice pour la quatrième fois consécutive, le candidat du Parti des travailleurs (PT, opposition de gauche) avait frôlé la victoire, avec 46,4 % des voix, au premier tour de l'élection présidentielle, le 6 octobre. «Ce n'est que partie remise», avait assuré Lula. A l'approche du second tour, le 27 octobre, les sondages lui donnent raison. L'ex-leader syndical est crédité de 58 à 60 % des intentions de vote contre 30 à 32 % pour son adversaire, le social-démocrate José Serra, dauphin du président sortant Fernando Henrique Cardoso (23,2 % au premier tour). Pour l'emporter, Serra devrait se rallier 22,5 millions de votes supplémentaires. «En si peu de temps, c'est mission impossible», estime le politologue David Fleischer.
Conservateurs. Il n'y a pas que le temps qui joue contre le candidat du PSDB (Parti de la social-démocratie brésilienne). L'ex-ministre de la Santé est victime de la volonté de changement d'une grande partie des Brésiliens, lassés par les huit années de l'ère Cardoso.
Les deux adversaires se disputent désormais l'électorat de l'évangéliste Anthony Garotinho et du communiste Ciro Gomes, qui ont obtenu respectivement 17,9 % et 12 % des voix. Ces deux candidats d'opposition se sont ralliés à Lula. Mais leurs électeurs en particulier les évangéliques sont plutôt conservateurs. Selon les sondages, près de 40 % d'entre eux vont choisir J