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Libération

Côte-d'Ivoire : les deux parties contraintes au cessez-le-feu

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La France assurera la «sécurisation» de l'accord.
publié le 19 octobre 2002 à 1h28

Un mois après la tentative de coup d'Etat du 19 septembre, la Côte-d'Ivoire reprend timidement espoir. Quelques heures après les rebelles, le président Gbagbo a accepté, dans la nuit de jeudi à vendredi, un accord de cessez-le-feu élaboré par la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao). Cet accord sera «sécurisé» par le millier de soldats français déjà présents, a annoncé vendredi le Quai d'Orsay. Ce tournant résulte de la conjonction de deux facteurs : un rapport de forces qui s'est équilibré sur le terrain et le maintien d'intenses pressions diplomatiques sur les autorités d'Abidjan.

Premier succès. Bousculées et atones depuis le début de la crise, les forces loyalistes ont remporté un premier succès militaire, en milieu de semaine, en chassant les rebelles de Daloa (ouest), la «capitale» du cacao. Cette victoire, qui permet au président Gbagbo de sauver la face, a été apparemment acquise avec l'aide de l'Angola, qui a dépêché du matériel et des hommes en Côte-d'Ivoire, comme l'a reconnu vendredi, dans une interview à la Croix, le président de l'Assemblée nationale ivoirienne, Mamadou Koulibaly.

L'irruption sur le théâtre des opérations d'un acteur militaire expérimenté et bien équipé a sans doute conduit les rebelles à accepter un cessez-le-feu qu'ils avaient rejeté quelques jours auparavant.

De son côté, Gbagbo pouvait difficilement continuer de défier ses pairs de la Cedeao, qui tentent d'imposer une solution négociée depuis quinze jours. De même, la F