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La Constitution européenne selon Chirac

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«Libération» s'est procuré le vade-mecum français pour la Convention
publié le 19 octobre 2002 à 1h29

Bruxelles (UE)

de notre correspondant

La décision de Joschka Fischer, annoncée jeudi, de siéger en personne à la Convention sur l'avenir de l'Europe fait davantage ressortir l'extrême discrétion de la France, pour ne pas dire son inexistence dans cette instance. «Quand le plus gros membre de l'Union envoie son ministre des Affaires étrangères le représenter personnellement à la Convention, cela montre l'importance que l'Allemagne accorde à la future Constitution européenne», souligne dans le quotidien Tagesspiegel Peter Glotz, qui représentait jusque-là le chan celier Gerhard Schröder. Symboliquement, la décision du leader des Grünen de débarquer dans l'enceinte présidée par Valéry Giscard d'Estaing, est sans doute tout aussi importante que son discours à l'Université Humboldt de Berlin, le 12 mai 2000, en faveur d'une Europe fédérale.

«Fischer pense que tout se jouera au sein de la Convention et que la Conférence intergouvernementale [CIG] qui suivra n'aura qu'un rôle limité. Il veut donc être présent quand les choses se jouent», confie l'un de ses proches. En comparaison, la représentation du gouvernement français paraît bien faiblarde : l'ancien ministre socialiste des Affaires européennes, Pierre Moscovici, surveillé par Pascale Andreani, conseillère du Premier ministre et femme de confiance de Jacques Chirac.

Doctrine. Surtout, la France continue de pêcher par la faiblesse de son catéchisme européen. Si l'on sait globalement où veut aller l'Allemagne et où ne veut pas aller