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Libération

Pas de frappes automatiques

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Le Conseil de sécurité sera consulté.
publié le 19 octobre 2002 à 1h28

Depuis plusieurs jours, la cause était entendue dans les couloirs de l'ONU. «La crise sur l'Irak se résoudra avec le paragraphe 10», répétaient tous les diplomates. A lui seul donc, le fameux paragraphe 10 de la résolution américaine, qui détermine les conditions d'une intervention militaire en Irak, est devenu l'objet d'une bataille acharnée. Selon plusieurs sources diplomatiques, la dernière version présentée par Washington est un pas en direction des Français.

Rejet. Le texte prévoit qu'à la suite d'un rapport des inspecteurs en désarmement sur une violation irakienne, le Conseil de sécurité «décide de se réunir immédiatement pour considérer la situation» et étudier les moyens de «restaurer la paix et la sécurité internationale». Jusque-là, les Américains parlaient des «conséquences sévères» qui pèseraient sur le régime de Saddam Hussein en cas de non-coopération avec l'ONU, et voulaient se donner toute latitude pour une intervention militaire. Cette formulation «dure» avait été aussitôt rejetée par Paris et Moscou.

Durant toute la semaine dernière, dit-on de source diplomatique, la France a proposé plusieurs versions du paragra phe 10 aux Etats-Unis. Dans une première version, il était précisé que le Conseil de sécurité devrait «discuter de la situation» en cas de non-coopération de Saddam Hussein. Refus américain. Puis les Français ont évoqué une réunion du Conseil «pour prendre toutes les mesures nécessaires, y compris un recours à la force». Nouveau refus américain. Fin