Londres de notre correspondant
Les Irlandais sont rentrés dans le rang européen. Par près de 63 % des suffrages contre 37 %, ils ont approuvé samedi le traité de Nice, qu'ils avaient rejeté (par 54 % contre 46 %) lors d'un premier référendum, seize mois plus tôt. De leur vote dépendaient la survie d'un texte laborieusement négocié à Nice, en décembre 2000, et l'élargissement de l'Union européenne de 15 à 25 pays au 1er janvier 2004.
Bertie Ahern, le Premier ministre irlandais, a salué «la décision historique» de ses concitoyens. Le résultat, selon lui, témoigne d'un «oui franc et massif à l'élargissement et d'un message chaleureux de bienvenue» aux candidats à l'adhésion. Ceux-ci se félicitaient hier soir du résultat irlandais. «Nous sommes heureux : le calendrier de notre adhésion à l'UE n'est pas menacé et cette entrée se fera conformément aux règles déjà établies», commentait le porte-parole du président tchèque Vaclav Havel. «Je t'aime comme l'Irlande», a chanté à Varsovie, dans un club d'étudiants, le Premier ministre polonais Leszek Miller en levant une chope de Guinness. A Bruxelles, le président de la Commission européenne Romano Prodi s'est dit «heureux» : «Nous pouvons à présent achever les préparatifs de l'élargissement de l'Union européenne.»
Le résultat irlandais a surtout été obtenu d'abord grâce à une forte augmentation de la participation, qui avoisine les 50 %. En juin 2001, seul un Irlandais sur trois s'était rendu aux urnes. Presque absents lors du premier ré