Jérusalem
de notre correspondante
Il était plus de15 h 30, hier, quand une «voiture-suicide» bourrée d'une centaine de kilos d'explosifs, et sans doute de bidons d'essence, a explosé sur la route 65, au nord d'Israël, en passant devant un autobus qui faisait la liaison entre les villes de Hadera et Afula. L'explosion, qui a projeté un immense champignon noir dans le ciel et pulvérisé l'autocar, a fait au moins quatorze morts et des dizaines de blessés.
Revendiqué à Beyrouth par les «Brigades de Jérusalem», l'aile militaire du mouvement in tégriste Jihad islamique, l'attentat a été condamné à Ramallah par Yasser Arafat que le gouvernement israélien considérait cependant hier soir comme «directement ou indirectement responsable».
«OEil pour oeil». Le drame a eu lieu au carrefour de Karkour, à la limite sud de la ville de Pardès Hanna lorsque, selon des témoins, une Jeep conduite par deux kamikazes a explosé alors que le bus était à l'arrêt pour embarquer des passagers. Selon le chauffeur de car, qui a réchappé à l'attentat, le véhicule, dont il ne restait plus hier après-midi qu'une carcasse entièrement calcinée, transportait une trentaine de passagers. Pardès Hanna est situé à quelques kilomètres au nord-est de Hadera, théâtre de nombreux attentats palestiniens, et à une dizaine de kilomètres environ de la «ligne verte», ligne de démarcation qui sépare Israël de la Cisjordanie.
Depuis deux semaines, les forces de sécurité israéliennes étaient en état d'alerte, convaincues que des