Washington
de notre correspondant
La tournure du dialogue que la police a engagé lundi avec le «sniper de Washington» n'a pas l'air de satisfaire ce dernier. A 6 heures du matin, hier, Conrad Johnson, un chauffeur de bus de 35 ans, a été frappé d'une balle en pleine poitrine, sur les marches de son véhicule, à Aspen Hill (Maryland), dans la banlieue nord de la capitale. Il est décédé quelques heures plus tard à l'hôpital. Le comté de Montgomery, où la majorité des 13 crimes (10 morts, 3 blessés) du tueur a eu lieu, est à nouveau en état d'alerte. Les routes étaient bloquées, les policiers interrogeant tous les automobilistes.
Sibyllin. Des informations ont filtré sur l'échange mystérieux entre le tueur et la police (Libération d'hier). A trois reprises, lundi, Charles Moose, le policier qui coordonne l'enquête, avait lu, devant les caméras de télévision, des messages sibyllins : «Appelez-nous au numéro que vous nous avez fourni...» «Nous préparons notre réponse en ce moment...» «Le son n'était pas clair, rappelez-nous.» Citant une source au FBI, le Los Angeles Times écrit qu'un homme, parlant un mauvais anglais, a téléphoné samedi soir pour dire qu'il avait laissé une lettre dans le petit bois près du Ponderosa, le restaurant devant lequel un homme de 37 ans venait d'être grièvement blessé, non loin de Richmond ( Virginie). Le Baltimore Sun, qui cite «des sources policières», affirme de son côté que la lettre, «cachetée et de plusieurs pages», exigeait «une grosse somme d'arge