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Libération

Le trafic maritime, cible du terrorisme

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Après l'attentat du «Limburg», les mesures de sécurité se renforcent.
publié le 23 octobre 2002 à 1h30

«Dès que les bateaux arrivent dans les eaux territoriales d'un pays étranger, on est baisés», assure un responsable français de la sécurité maritime. Plus de deux semaines après l'attentat contre le pétrolier Limburg au Yémen, les autorités françaises ne se font guère d'illusion sur la capacité de protéger en permanence la flotte de commerce contre les attaques terroristes. «La protection du trafic maritime est une des responsabilités de la Marine nationale, explique le capitaine de vaisseau Christian Prazuck, responsable de la communication. Mais celle-ci ne s'exerce qu'en haute mer, c'est-à-dire à plus de 12 milles nautiques (environ 20 kilomètres) des côtes des Etats souverains.» Or l'attentat contre le Limburg a eu lieu à 3 milles nautiques du rivage yéménite, donc dans une zone où aucun bâtiment de guerre étranger n'a le droit d'agir sans l'accord explicite des autorités locales.

Risques. Dans les eaux internationales, «les navires de commerce sont moins vulnérables, parce qu'ils avancent vite (entre 15 et 20 noeuds), restent hors de portée de la plupart des petites embarcations et qu'il n'est pas facile de savoir où ils sont exactement», explique un marin militaire. Comme pour l'USS Cole, le destroyer américain attaqué à Aden en 2000, les actions terroristes ont donc lieu au mouillage ou à proximité des ports. «Là, ils évoluent lentement, au milieu d'autres bateaux et à des dates qui peuvent être connues d'avance, ajoute le même marin. C'est à ce moment que les risques