New York de notre correspondant
Après six semaines de négociations, les quinze membres du Conseil de sécurité ont enfin une résolution sur l'Irak entre les mains, mais restent fortement divisés. Aujourd'hui, les négociations doivent se poursuivre sur le texte anglo-américain, qui est toujours loin de faire l'unanimité et pourrait entraîner, la semaine prochaine, un vote des plus difficiles à New York.
Le week-end dernier pourtant, les diplomates pensaient que le principal point de contentieux entre Washington et Paris avait été levé. Les Américains acceptaient alors d'inclure dans leur projet de résolution la démarche en «deux temps» évoquée par Jacques Chirac, et qui prévoit des consultations au sein du Conseil de sécurité avant une éventuelle intervention militaire contre Saddam Hussein. Seul problème dans le nouveau document présenté mercredi : Washington «se garde toutes les options ouvertes», comme le souligne un diplomate.
«Sérieuses conséquences». Le texte est pratiquement le même que celui qui avait circulé lundi au sein des cinq membres permanents du Conseil de sécurité, et n'avait guère été apprécié par la France, la Russie et la Chine. Avant même par exemple d'envisager une non-coopération de Bagdad avec les inspecteurs en désarmement, qui entraînerait une réunion du Conseil, les Américains menacent de «sérieuses conséquences» le régime irakien, s'il n'accepte pas dans un délai de trente jours de tout révéler sur ses programmes d'armement nucléaire, chimique et biolo