Bruxelles (UE)
de notre correspondant
Le dernier obstacle sur la route de l'élargissement de l'Union européenne a été levé, hier après-midi, par Jacques Chirac et Gerhard Schröder. Le président de la République française et le chancelier allemand, qui se sont rencontrés dans un hôtel bruxellois, avant l'ouverture officielle du Sommet européen, sont rapidement parvenus à un compromis sur le sujet qui fâche, celui de l'argent.
Il s'agit là d'un véritable coup de théâtre tant on avait perdu l'habitude de voir le couple franco-allemand fonctionner depuis une dizaine d'années. Chirac s'est d'ailleurs fait un plaisir de souligner cette renaissance : «La construction européenne, cela a toujours été un effort coordonné entre la France et l'Allemagne.» De fait, sauf surprise, le Conseil des chefs d'Etat et de gouvernement qui s'achève ce soir devrait déboucher sur un succès, ce qui permettra aux Quinze d'achever les négociations d'adhésion avec les dix pays candidats lors du sommet de Copenhague de décembre, comme prévu.
L'Allemagne considérait pourtant, mercredi encore, que la facture de l'élargissement était trop élevée (40 milliards d'euros pour la période 2004-2006, à comparer aux 100 milliards d'euros annuellement dévorés par les Quinze). Elle avait concentré ses attaques sur les aides directes aux revenus des agriculteurs, estimant qu'il n'y avait aucune raison, contrairement à ce que propose la Commission européenne, de les verser aussi aux paysans de l'Est. Ou plutôt, Berlin étai