Bruxelles envoyés spéciaux
Jacques Chirac a obtenu gain de cause lors du Sommet de Bruxelles : «Les règles du jeu de la politique agricole commune (PAC) ne seront pas modifiées jusqu'en 2006», s'est rengorgé le Président. Mieux, il a réussi à garantir son financement jusqu'en 2013. La Commission européenne, qui espérait revoir en profondeur son fonctionnement dès l'an prochain, peut donc remballer. En échange, le chef d'Etat a dû admettre que le budget de la PAC diminuerait en douceur entre 2007 et 2013.
Correction limitée. Le diable étant dans les détails, il a fallu une seconde rencontre bilatérale, vendredi après-midi, entre le Président et le chancelier allemand pour interpréter le compromis qu'ils avaient conclu la veille, avant l'ouverture officielle du Conseil européen. En effet, pour les Français, le plafonnement devait tenir compte de l'inflation réelle (actuellement autour de 2 % par an) : la différence est importante, appliquée à des sommes de l'ordre de plusieurs dizaines de milliards d'euros. Les Allemands souhaitaient fixer par avance un chiffre fixe alors que les Néerlandais militaient pour qu'il n'y ait aucune indexation, ce qui revenait à diminuer le budget de la politique agricole commune. Au final, Chirac a accepté une correction limitée à 1 % par an, ce qui revient à rogner la dépense agricole de quelques centaines de millions d'euros par an. Ainsi, compte tenu de l'indexation de 1 %, le budget de la PAC, en 2013, sera d'environ 50 milliards d'euros. En rev