New York de notre correspondant
Impatience des uns, contre-attaque des autres. La confrontation entre la France et les Etats-Unis sur l'Irak a encore monté d'un cran ce week-end. Pour la première fois officiellement, le ministre français des Affaires étrangères, Dominique de Villepin, a déclaré samedi que Paris présenterait sa propre résolution à l'ONU si aucun accord ne se dégageait sur le texte américain présenté la semaine dernière. Dans le même temps, depuis le sommet de l'Apec (Forum de coopération économique de l'Asie-Pacifique) au Mexique, George W. Bush a réaffirmé qu'il était prêt à intervenir en Irak à tout moment, avec ou sans accord de l'ONU. «Si l'ONU n'agit pas, si Saddam ne désarme pas, nous dirigerons une coalition pour le désarmer», a lancé le président américain, clairement frustré. Un peu plus tôt, il s'était prononcé contre toute résolution qui lui interdirait d'intervenir en Irak.
Point. L'avertissement américain traduit l'incapacité de Washington à imposer sa «résolution dure» sur l'Irak, après six semaines de négociations. La France et la Russie s'opposent sans fléchir au document américain, qui permettrait, sans passage par le Conseil de sécurité, le recours automatique à la force en cas de non-coopération de Saddam Hussein avec les inspecteurs en désarmement de l'ONU. Vendredi, malgré de nouvelles négociations au sein du Conseil de sécurité, aucun progrès n'a été relevé. Et samedi, montrant lui aussi son exaspération, le secrétaire d'Etat américain Col