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Libération

Tentative de coup d'Etat en Centrafrique

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Rebelles et forces loyales au président Patassé s'affrontent au nord de Bangui.
publié le 28 octobre 2002 à 1h34

Des soldats centrafricains insurgés, qui seraient au nombre d'une centaine, tentent depuis vendredi de renverser le gouvernement du président Ange-Félix Patassé. Il s'agit de la dernière en date d'une série de mutineries ou de tentatives de coup d'Etat opérées dans le pays depuis 1996. Les rebelles occupent des positions au nord de la capitale, Bangui, où des combats se poursuivaient hier soir. Des témoins ont fait état de vingt morts au moins, dont un neveu de Patassé, mais le bilan risque, au final, d'être plus élevé.

Condamnation. Les assaillants n'ont pas émis de revendications. Mais l'ancien chef d'état-major de l'armée centrafricaine, le général François Bozizé, exilé depuis peu en France, où il est en possession d'un titre de séjour, a déclaré hier dans un entretien diffusé sur Radio France internationale, être l'instigateur de ce coup d'Etat: «C'était programmé depuis longtemps. [...] J'ai été contraint de diriger les opérations», a-t-il admis avant d'arriver, hier matin, dans la capitale tchadienne. Le Quai d'Orsay avait tenu à préciser que la France «condamne toutes les tentatives de renversement par la force de pouvoirs issus d'élections, et en particulier celle que revendique l'ancien général Bozizé».

Des tirs à l'arme lourde et à l'arme automatique ont tout d'abord été entendus, vendredi, dans divers quartiers de Bangui. Après une accalmie pendant la nuit, les affrontements ont repris, samedi en milieu de journée, alors que les rebelles lançaient une offensive pou