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Libération

L'axe Paris-Berlin reprend du service

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Réconcilié, le couple franco-allemand multiplie les initiatives.
publié le 29 octobre 2002 à 1h34

Bruxelles (UE) de notre correspondant

Le couple franco-allemand est-il de retour sur la scène européenne ? L'accord surprise conclu jeudi, en moins d'une heure, entre le président de la République française et le chancelier allemand sur le financement de l'Union européenne élargie est, en effet, digne des grandes heures de l'axe Paris-Berlin. Depuis l'élection de Jacques Chirac, en 1995, le spectacle offert, d'abord avec Helmut Kohl puis, à partir de 1998, avec Ger hard Schröder, a été quasi exclusivement celui de chamailleries, voire de franches engueulades. Le couple était même donné pour mort depuis le sommet de Nice en décembre 2000, au cours duquel le chancelier a présenté à la France la facture de quatre ans d'humiliation. Ce qui incite à un minimum de prudence dans l'interprétation des événements de la fin de la semaine dernière.

«Accord dynamique.» Néanmoins, entendre le Président fraîchement réélu faire acte de contrition peut laisser espérer que les leçons des dernières années ont été apprises. «Je pense depuis longtemps que la construction de l'Europe, si elle veut progresser, suppose un accord dynamique entre l'Allemagne et la France», a-t-il expliqué lors de sa conférence de presse finale. Or, s'il est bien quelqu'un qui l'a oublié, c'est Jacques Chirac. Tout au long de son premier septennat, il a montré un singulier aveuglement face à la nouvelle puissance de l'Allemagne unifiée et, partant, n'a pas su renouveler l'axe franco-allemand qui impliquait une relation