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Libération

La Russie bouleversée et loin de la paix

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Deuil national à Moscou sur fond de polémiques.
publié le 29 octobre 2002 à 1h34

Moscou de notre correspondante

Des fleurs déposées par des Moscovites anonymes, venus pleurer les victimes de la prise d'otages, des liturgies célébrées dans plusieurs églises, mais aussi des ex-otages convalescents heureux de retrouver leurs familles, Moscou n'en finissait pas en cette journée de deuil national de se remémorer le drame qui a tenu en haleine une ville entière pendant trois jours. Seule fausse note au tableau général de soulagement, les interrogations et les critiques ouvertes des libéraux et des communistes. Les premiers reprochent au pouvoir de «tout dissimuler». Les seconds estiment que les pertes occasionnées par l'assaut qui a fait 117 morts parmi les otages du commando tchétchène sont «impossibles à justifier» et qu'il est temps de «préparer un plan de règlement politique» en Tchétchénie.

«Chantage.» Le Président indépendantiste tchétchène, Aslan Maskhadov, et ses proches ont d'ailleurs offert à la Russie d'ouvrir des pourparlers sur la Tchétchénie pour éviter de nouvelles victimes. Cette attitude est aux antipodes de celle du Président Poutine .

«La Russie ne fera aucune concession aux terroristes et ne cédera jamais au chantage», a affirmé le Président russe lors d'une réu nion du gouvernement, commencée par une minute de silence. Il a ensuite annoncé sans aucune précision qu'ordre allait être donné à l'état-major de «faire de nouveaux plans» pour faire face «à la menace croissante du terrorisme international». L'obstination du Kremlin à se présenter com