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Libération

Mésentente cordiale entre Paris et Londres

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Les deux capitales dédramatisent la brouille Blair-Chirac et annoncent le report de la rencontre à début 2003.
publié le 31 octobre 2002 à 1h36

Londres de notre correspondant

De part et d'autre de la Manche, l'heure est à la mésentente cordiale. Paris et Londres s'emploient depuis hier à dédramatiser la crise diplomatique déclenchée par leurs dirigeants. Jacques Chirac, qui avait annulé le sommet franco-britannique après un échange «très vigoureux» avec Tony Blair, l'a finalement différé de quelques semaines. Les deux hommes se retrouveront lors de leur traditionnelle réunion bilatérale «au début de l'année prochaine», a précisé l'Elysée.

Délai imposé. Le chef du Foreign Office, Jack Straw, a beau «regretter» le report du sommet qui devait avoir lieu le 3 décembre au Touquet, il se dit prêt à faire contre mauvaise fortune bon coeur : «Même si ce délai nous est imposé, nous devons le mettre à profit pour nous assurer que nous aurons un bon ordre du jour lorsque nous nous rencontrerons, a-t-il déclaré à la BBC. Nous sommes presque de la même famille, et parfois des disputes assez intenses surgissent au sein d'une famille.»

Côté français, l'incident est clos. «Les choses qui devaient être dites l'ont été», a indiqué le porte-parole du gouvernement, Jean-François Copé, qui se refuse à parler de «brouille». Un «terme», selon lui, «pas du tout adapté» à la situation. L'Elysée prétend n'avoir remis ce «rendez-vous important» que pour mieux le préparer. Une explication courte pour une décision très politique. A la question de savoir si Tony Blair avait, lui aussi, besoin d'un sursis, son porte-parole avait été, la veille, parf