Des officiers du groupe Alpha, l'unité antiterroriste du service fédéral de sécurité, ont raconté au quotidien Gazeta les détails de leur opération contre le commando tchétchène de Moscou. «Nous sommes arrivés au théâtre quinze minutes après la prise d'otages. Le plan de l'assaut a été discuté en route. Nous sommes entrés dans le théâtre par un club gay situé à proximité et avons pris position. Pendant les trois jours, nous contrôlions tout le bâtiment sauf la salle de spectacle. Nous avons vu les terroristes accompagner des femmes aux toilettes, les insulter, et frapper des hommes. (...) Les négociations ont été brusquement interrompues. Le commando a menacé de fusiller les otages. Nous avons compris que l'assaut aurait lieu d'une minute à l'autre. (...) Un général du ministère de l'Intérieur, ivre, a failli tout gâcher. Il a voulu nous arracher un fusil, criant qu'il irait les achever tout seul. Nous l'avons frappé. Il a perdu connaissance. (...) Nous avons insufflé le gaz. (...) Les experts qui étaient là nous ont dit que ce n'était pas un gaz de combat. Le gaz a commencé à agir. Le groupe d'assaut est entré dans la salle. Nous portions un brassard blanc. (...) Pour achever les terroristes, nous avons enlevé nos masques qui nous gênaient. Dès qu'on se sentait mal, on se mettait deux doigts dans la gorge pour vomir. On les a tous achevés, sauf deux. (...) Un quart d'heure plus tard, les policiers sont arrivés. L'un d'eux a pris le portefeuille d'une otage. Comme elle repre
«On les a tous achevés»
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publié le 31 octobre 2002 à 1h36
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