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Libération

«Enfin, nous ne sommes plus au service de Sharon»

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publié le 1er novembre 2002 à 1h38

Jérusalem de notre correspondante

Soulagés... mais lucides. Les militants du Parti travailliste israélien attendaient depuis si longtemps une rupture entre leurs dirigeants et le gouvernement Sharon que le plaisir, mercredi, à l'annonce de la démission de leurs ministres, s'en est presque trouvé émoussé.

«Coup raté». Pour beaucoup, Benyamin Ben Eliezer, le chef du Parti et ex-ministre de la Défense de Sharon, a bien trop tardé avant de claquer la porte. «Je reviens juste d'une réunion de militants. On pense tous que nos dirigeants ont raté leur coup en partant maintenant, expliquait hier Yaron, responsable du Parti à Jérusalem. Ils devaient quitter le gouvernement, bien sûr, mais pas de cette façon, en pinaillant sur deux ou trois chiffres. Nous, on avait bâti un budget alternatif avec des vraies propositions, un budget à la Rabin qui prévoyait de ramener tous les crédits des colonies dans les villes en développement. Mais Ben Eliezer n'en a pas voulu...» Ce supporter d'Amram Mitzna (le maire de Haïfa, favori pour les primaires travaillistes du 17 novembre, ndlr) pense que Ben Eliezer n'a aucune chance d'être réélu à la tête du Parti travailliste. «Au début de cette année, après son élection, j'ai vu plein de militants défiler à la permanence pour rendre leur carte du Parti. A partir du moment où Mitzna a déclaré sa candidature, j'ai vu l'inverse : ils venaient tous s'inscrire...»

Uzi, lui, s'apprête à voter Ben Eliezer. «C'est bien qu'il ait quitté le gouvernement. Il aurait d