Les autorités russes se sont employées hier à justifier l'opération de libération des otages retenus par un commando tchétchène, qui a fait 119 morts. Réitérant leur hostilité à toute négociation, elles ont simultanément lancé une offensive tous azimuts pour obtenir l'extradition des leaders tchétchènes réfugiés à l'étranger et la fermeture des «représentations» indépendantistes.
Extradition. Pour la première fois depuis la fin de la prise d'otages samedi, des responsables du Kremlin, des services de sécurité (FSB), du parquet et de la mairie de Moscou ont donné une conférence de presse commune. «Donnez-moi au moins le nom d'un dirigeant avec lequel on peut négocier, je n'en connais pas», a lancé le conseiller du Kremlin chargé de la Tchétchénie, Sergueï Iastrjembski. Les autorités accusent le Président indépendantiste Aslan Maskhadov d'être impliqué dans la prise d'otages, ce que ce dernier dément. Elles estiment aussi que son principal émissaire, Akhmed Zakaïev, y est mêlé et réclament son extradition du Danemark, où il a été arrêté. «Les ailes politique et militaire des terroristes agissent de concert. Zakaïev est l'un d'eux», a déclaré Iastrjembski.
Le conseiller du Kremlin a annoncé que la Russie allait demander l'extradition d'un autre émissaire du Président indépendantiste, Zelimkhan Iandarbiev, qui se trouverait au Qatar. Iandarbiev, Maskhadov et Zakaïev sont accusés de «rébellion armée, création d'unités armées illégales et d'attentats contre les représentants des for