Londres de notre correspondant
La famille royale aura attendu bien longtemps avant de voler au secours de son majordome. Paul Burrell était jusqu'à vendredi accusé d'avoir dérobé à son ancienne patronne, Diana, et à son ex-époux, Charles, pas moins de 310 objets. Après vingt mois d'enquêtes et trois semaines d'un procès retentissant, Elizabeth II s'est finalement souvenue qu'il lui avait annoncé avoir mis certains papiers de la princesse à l'abri. Une fois informé de ce petit détail, le parquet a décidé d'arrêter ses poursuites.
Epilogue surprise. L'homme que Diana appelait son «roc» a éclaté en sanglots à l'énoncé du verdict. «Je suis tellement ému, a-t-il déclaré à sa sortie d'un tribunal londonien. La reine m'a tiré de là.» Le représentant de la couronne, William Boyce, répétait que Paul Burrell n'avait dit à aucun de ses patrons qu'il était entré en possession de ces objets à la mort de la princesse, en août 1998. Dans ces circonstances, le parquet «estime que rechercher une condamnation n'est plus réaliste».
Un épilogue surprise qui laisse de nombreuses questions en suspens. Depuis le début, Paul Burrell clame son innocence. Il affirme que les vêtements, faïences, disques, photos ou lettres découverts par la police à son domicile en janvier 2001, lui avaient été offerts par Diana ou étaient entreposés en attendant d'être triés et restitués aux héritiers.
D'après son avocat, il avait sorti du palais de Kensington certaines pièces qui revenaient de droit aux princes William e