São Paulo de notre correspondante
Triomphalement élu le 27 octobre avec 61,27 % des voix, Luiz Inacio Lula da Silva, le nouveau président brésilien, est encore grisé par sa victoire. «Je ne me suis pas encore réveillé depuis», a-t-il admis. Rebaptisé «Saint Lula» par la presse, le président fait l'objet d'un véritable culte. Il est assiégé par la population qui fait le pied de grue devant son domicile, dans la banlieue de São Paulo, pour l'apercevoir. «Il est regardé comme le président des victimes d'injustices de toutes sortes, de l'invalidité à la pauvreté, commente le sociologue José Souza de Martins. Il y a une croyance messianique autour de lui. Les gens veulent le toucher, pensant qu'il peut faire un miracle.»
Emotion. C'est dans ce climat d'émotion que la transition se met en place. Lula a présenté la plupart des membres de son équipe de transition. Jusqu'ici ont été désignés 7 des 51 mem bres de la commission de transition chargée de préparer la passation des pouvoirs avec l'administration de l'ex-président Cardoso, prévue le 1er janvier. Lula a désigné le médecin Antonio Palocci, coordinateur de son programme de gouvernement, à la tête de cette équipe. Celle-ci aura un profil «plus technique que politique», a précisé le Président pour couper court aux spéculations sur la composition de son gouvernement. Lula n'a pas précisé quand il annoncerait celle de son cabinet, que le Parti des travailleurs (PT, gauche), dont il est le chef historique, doit négocier avec les form