Après le climat, place à la biodiversité. Alors que vient de s'achever à New Delhi la conférence sur le protocole de Kyoto, Santiago du Chili accueille depuis dimanche, et jusqu'au 15 novembre, la XIIe Conférence de la Convention sur le commerce international des espèces de la faune et de la flore sauvages menacées d'extinction (Cites). Les 160 pays participants doivent y examiner une soixantaine de propositions visant à réglementer un marché lucratif, évalué à 18 milliards d'euros, dont un quart de fraude.
Ivoire. Les débats les plus âpres tourneront autour du classement de plusieurs espèces océaniques menacées, comme le requin pèlerin, l'hippocampe ou la légine australe, dont certains demandent la réglementation de l'exploitation commerciale pour en empêcher l'extinction. En dehors des océans, plusieurs autres études tirent la sonnette d'alarme. C'est en particulier le cas du commerce illicite de l'ivoire, en nette recrudescence depuis 1996. Traffic, l'organisation de surveillance commerciale mise en place par le Fonds mondial de protection de la nature (WWF) et l'Union mondiale de la nature, a rendu public il y a quelques jours le premier rapport consacré au marché mondial de l'ivoire depuis l'interdiction totale de son commerce en 1990 pour préserver les éléphants. Après une décroissance régulière des saisies entre 1989 et 1994, et une stabilisation jusqu'en 1998, le trafic a repris de plus belle. Le document pointe la Chine qui serait devenue le premier importateur mondi