Jérusalem
de notre correspondante
Pendant que la classe politique israélienne était réunie à la Knesset pour débattre de l'avenir du gouvernement Sharon, la violence s'est de nouveau déchaînée hier en Israël et dans les territoires palestiniens. A l'issue d'une journée meurtrière en Cisjordanie et à Gaza, au cours de laquelle six Palestiniens ont été tués par Tsahal, un nouvel attentat-suicide a fait au moins trois morts (dont le kamikaze) et de nombreux blessés, hier soir, devant un centre commercial de la ville israélienne de Kfar Saba, au nord de Tel-Aviv.
Revendiquée par les extrémistes du Jihad islamique, l'attaque aurait été perpétrée par un Palestinien du camp de Balata, près de Naplouse, où l'armée israélienne avait commis quelques heures plus tôt un nouvel assassinat ciblé, tuant sur le coup, dans l'explosion de leur voiture, deux personnes, dont un activiste du Hamas.
In extremis. Le gouvernement, qui venait juste d'échapper à trois motions de censure déposées par des partis de gauche, a mis en cause Arafat et son équipe. «Même si cet attentat a été commis par une organisation terroriste telle que le Jihad islamique ou le Hamas, l'Autorité palestinienne est responsable, car elle ne fait rien pour empêcher ces attaques terroristes», a affirmé un de ses porte-parole. Des propos qui pourraient être lourds de conséquences, Sharon ayant vu son gouvernement sauvé in extremis grâce au soutien de l'extrême droite, qui ne cache pas sa volonté d'en finir avec l'Autorité palestin