Les craintes d'un attentat terroriste de grande ampleur se multiplient. Le dernier avertissement en date a été lancé par la Grande-Bretagne, où le Home Office a rendu public, jeudi, un communiqué faisant état d'un risque d'attentat accru de «fanatiques extrémistes» communiqué qui a été édulcoré par la suite, sans doute afin d'éviter des réactions de panique. La première version du texte évoquait l'utilisation possible de «gaz de combat» ou d'une «bombe sale», c'est-à-dire un engin classique dispersant un nuage radioactif. Le communiqué final omet ces deux références, tout en affirmant : «Nous ne savons ni où ni quand les terroristes frapperont, mais ce dont nous sommes sûrs c'est qu'ils essaieront.»
«Fugitif bien en vie». De son côté, le secrétaire général d'Interpol, Ronald Noble estime que «tous les spécialistes du renseignement s'accordent pour dire qu'en ce moment même Al-Qaeda prépare une opération terroriste d'envergure, des attaques simultanées qui ne viseraient pas seulement les Etats-Unis, mais plusieurs pays à la fois». Le responsable de l'organisation policière internationale, basée à Lyon, dans un entretien publié vendredi dans le Figaro, juge que les récents attentats, au Yémen, à Bali (Indonésie) ou à Djerba (Tunisie), sont essentiellement des opérations de diversion. Pour lui, la menace terroriste n'a absolument pas disparu d'Europe, bien que le démantèlement de plusieurs cellules ait empêché des attentats. Prié de dire s'il accorde du crédit au «testament» d