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Libération

Une confédération pour recoudre les deux Chypre

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L'ONU propose un plan de paix avant l'adhésion à l'UE.
publié le 13 novembre 2002 à 1h45

L'espoir est encore fragile, mais bien réel. Un mois avant le sommet des Quinze à Copenhague où devrait être entérinée l'adhésion de la République de Chypre à l'UE, toutes les parties semblent montrer un certain optimisme sur la possibilité de mettre fin à vingt-huit ans de division sur cette île. Le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a proposé lundi un plan de paix suggérant, sur le modèle suisse, une confédération.

Depuis le débarquement des forces turques en 1974, cette île est partagée entre, d'un côté, la République de Chypre (650 000 Chypriotes grecs dont un tiers de réfugiés du Nord), la seule autorité internationalement reconnue, et, de l'autre, la République autoproclamée de Chypre Nord (RTCN 190 000 Chypriotes turcs) seulement reconnue par Ankara. Lundi matin, le document de l'ONU a été remis simultanément à Nicosie, au président chypriote grec Glafcos Cléridès, et à New York, à un émissaire du dirigeant chypriote turc Rauf Denktash, hospita lisé depuis le mois dernier dans la cité américaine. Fort d'un large soutien des membres permanents du Conseil de sécurité, le secrétaire général de l'ONU a demandé une réponse d'ici une semaine sur un projet dont le contenu «n'est pas à prendre ou à laisser».

Partenariat. Ce texte de 137 pages représente le compromis le plus abouti jamais présenté par l'ONU autour de l'idée avancée depuis dix ans d'une Chypre «bizonale et bicommunautaire». Il propose un Etat de Chypre indépendant prenant la forme d'un partenariat indissolu