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Libération

Un ex-chef de l'ETA se volatilise

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Josu Ternera n'a pas comparu hier devant la justice espagnole.
publié le 14 novembre 2002 à 1h45

L'ancien dirigeant de l'ETA et député basque Josu Ternera, qui a déjà passé plusieurs années en prison, cherche manifestement à ne plus affronter la justice espagnole. Appelé à comparaître hier matin devant le tribunal suprême, le député séparatiste ne s'est pas présenté devant les magistrats, et les autorités le soupçonnent d'être en fuite dans un pays voisin. Mardi, le ministre de la Justice, José Maria Michavila, a averti que, le cas échéant, un mandat d'arrêt international sera lancé contre le parlementaire «Josu Ternera», de son vrai nom José Antonio Urrutikoetxea, membre de la formation séparatiste Batasuna ­ considérée comme la vitrine politique de l'ETA et suspendue par le juge Garzon.

«Instigateur». En fin de semaine dernière, le tribunal suprême avait ordonné sa «détention immédiate sur le territoire espagnol», après que le député a refusé de prêter serment à pro pos d'un des plus sanglants attentats de l'ETA, perpétré en 1987 contre la caserne de la garde civile de Saragosse. Onze personnes avaient été tuées, dont cinq enfants. Aux yeux de l'accusation, Josu Ternera, à l'époque l'un des principaux dirigeants de l'organisation armée, aurait été «l'instigateur de cette tuerie». «Ce procès est une farce, et j'ai décidé ne pas y participer. (...) J'ai déjà purgé de longues années de condamnation, et il n'y a pas de raisons que je retourne en prison», affirmait le député dans une lettre publiée le 6 novembre par le quotidien indépendantiste Gara.

En 1989